Some Letters

Elei revient à l’intérieur, triant lettres importantes parce qu’elle avait ordre de les ouvrir en cas de problème avec la banque ou autres, les lettres confidentiels et le courrier lui étant destiné. Pao finit par s’intéresser à elle, grimpant sur ses genoux quand elle s’assoit à la table de la salle à manger pour commencer son travail de secrétariat. Elle ajoute  des notes à celle déjà faite, triant papier administratif, papier bancaire  papier des  rentes dans différentes pochettes, effectuant les calculs, vérifiant qu’il ne manquait rien.  La petite chatte repris brusquement son étrange manège, se dirigeant en miaulant vers le porte, s’y frottant, ce qui fit lâcher ses papiers  et suivre l’animal, s’accroupissant pour caresser le haut de son crâne. Qu’as-tu, petite Pao ? Pourquoi ce drôle de comportement ? Tu attends quelqu’un ? Ou alors tu essaies juste d’attirer mon attention parce que tu as faim ? Elle se redresse et la bestiole la talonne. Elle ne parle pas, ne comprend un traitre mot de ce que sa maîtresse pouvait lui raconter toute la sainte journée mais il y a certains mots qu’elle connaissait par cœur. Faim, par exemple. Eleiakin rit en elle-même, ouvrant une petite boite pour en verser le contenue dans la gamelle destinée à la petite chatte qui mange sans se poser de question ni même râler. Il n’empêche, son comportement est étrange. D’habitude, elle se met sur son coussin et dors le plus clair de son temps  en ronronnant comme un petit moteur. Elei baisse les yeux. Cela la tracasse. Le changement dans sa petite vie enfin tranquille, une petite vie dont elle avait toujours rêvé. Maintenant qu’elle l’avait, personne ne devait la détruire. Même si tout ça n’était qu’illusion.  

Brusquement, elle sursaute. On tambourine à la porte. Que faire. Si la personne n’a pas sonné au porche, c’est qu’elle a les clés, ça, Elei en est sûre, elle a fermé le porche à clé , hier soir en rentrant de la bibliothèque . Si cette personne a les clés, alors, elle connait Madame Sagedieu. Or, elle ne l’as informé d’aucune visite lors de son dernier appel. Que faire ? Elei tire sur sa robe et sur ses collants sombres. Elle rajuste ses cheveux devant le miroir de l’entrée. Il suffira d’expliquer. Rien de plus simple. Un peu de courage. Elle s’arme de son plus beau sourire et ouvre lentement

« Bonjour. Je suis désolée, Madame est actuellement en voyage mais je peux faire passer un message si vous le …. »

Sa voix se meurt doucement, ses lèvres se ferment et elle n’a brusquement qu’une envie : fuir en refermant la porte. Andrew . Alors il l’a quand même trouvé. Hayate. Hayate a dû cracher le morceau. Petite rancœur. Hayate, je te déteste. Andrew teint en roux donc …

« Niel … »

Elle sert le poing, apercevant le balai couché dans le gazon.

« Mais enfin ! Si quelqu’un t’avais vu atterrir là ? On est dans un quartier moldus, il n’y a pas un seul sorcier à la ronde, je veux bien concevoir qu’à 11 heures, il n’y ai personne … Et puis on est en septembre ! Et tes études ? Et Thèdes ? Qu’est-ce que Thèdes va dire ? Je t’avais dit … De ne me chercher, que ça irait.. »

Déçue peut être. Perdue, c’est sûre ; Fâchée un peu. Pas un bonjour, pas une once de politesse. Mais un soupir

« Tu veux rentrer ? »