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8 avril 2017

Le dos au mur

Cheval

Impressionnée Arabella se lança dans le récit d’une amie de primaire française perdue de vue depuis, dont les leçons de français lui parurent comme un mélange de torture et de fous rire. Dans les faits personne ne parlait trois langues en Amérique, encore moins l’arabe égyptien. Pour le français il y avait toujours la Nouvelle-Orléans et quelques quartiers çà et là où la langue de Molière était mise à l’avant, mais sans plus. La discussion dériva ensuite sur le Quidditch, redoublant l’enthousiasme d’Arabella sur le sujet.

 

 

"Je t’expliquerai, tu verras tu te rappelleras bien vite des notions de bases, mais n’en parle pas devant papa, il ne sait pas s’arrêter."

Le rire de la jeune fille résonna tandis qu’adossé contre son mur, Andrew fronçait des sourcils. Pourquoi mentait-elle ? Sûrement pour éviter de prendre trop de place, de se mettre à l’avant de la scène. Elei connaissait beaucoup de choses sur beaucoup de choses, mais elle n’aimait pas étaler son savoir, elle préférait informer au besoin, toujours trop modeste. À cet instant il eut envie de la joindre, mais le verre proposé par sa mère le cloua à la tapisserie. Il se mit à paniquer. Andrew s’imaginait toujours le pire en situation de crise. Un ange passa, et il s’étonna d’entendre Elei lui paraître si naturelle dans son refus d’alcool. Il s’en voulut aussi, piqué par une pointe de culpabilité, d’être la raison de son mensonge.

"Peut-être aurons-nous la chance de goûter l’une de tes spécialités."

Edwina offrait des politesses, mais était intérieurement concernée des allées et venues de son fils chez l’employeuse moldue de leur invité. Dans quoi ce gamin s’était-il encore fourré ? Elle savait qu’il ne lui disait pas tout, malgré tout son cœur de mère sentait le roussi. Quelque chose clochait dans cette histoire, mais c’était Noël, alors elle essaya de ne pas y penser et de continuer à sourire. Andrew choisit ce moment pour réapparaître dans l’encadrement.

"Arrêtez de parler dans mon dos, maintenant !"

Au tac-o-tac Arabella lui rétorqua qu’il n’était pas le centre du monde, ce qui fit rire le principal concerné venant prendre place sur un tabouret près de l’îlot de cuisine.

"Eleiakin, Eleiakin ! Va t’asseoir à côté de lui."

"Elle peut s’asseoir où elle veut, tu sais."

"Ne sois pas rabat-joie et tais-toi, toi ! Vas-y, Eleiakin."

Levant les yeux au ciel Andrew lâcha un faux soupir tandis qu’à l’étage, un crépitement se fit entendre, précédé d’un boucan ressemblant au bruit de plusieurs objets s’échappant par terre.

"Bonté divine, qu’a-t-il encore ramené ? Les enfants je vous confie la cuisine un moment."

Retirant son tablier Edwina sortit de la pièce retrouver son mari dont les retours remarqués paraissaient chose courante.

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