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.... On trouvera .
21 avril 2013

Past, present and future

tumblr_mdphnuw6Er1r4fsfko1_500C’était la merde, cette nostalgie. Le passé aussi. Tous des trucs qui empêchaient d’avancer, de passer à autre chose. Comme si on n’avait pas assez à faire avec les embûches qu’on croisaient, il fallait en plus se gourer de tournant et revenir sur nos pas, repassant par les mêmes obstacles, toujours aussi insurmontables même si on les a déjà passés une première fois. À force, on se questionnait sur sa propre personne. Est-ce que c’était nous, le problème à la con, dans cette histoire ? Andrew se l’était souvent demandé, ces derniers temps. Et puis il y avait toujours cette dualité entre le Plume et lui, cette espèce de  dédoublement de personnalité qui au final formait un seul être. Ou alors le Plume n’avait été qu’un masque, il n’en savait rien, il n’était pas psy. De toute manière, ça ne changerait rien à son existence. En bout de ligne, la vie, c’était peut-être ça, ce sentier bourré de coups fourrés, comme un immense champ de mines où il fallait faire gaffe où marcher. Il baissa les yeux vers le cou d’Elei, la vit tirer sur la chaîne. Elle prit sans main et il se laissa faire, un geste si souvent interdit, parce que jugé avec trop de préjudice. Lui aussi n’y échappait pas, accusant Ian d’avoir un faible pour Elei parce qu’il lui prenait les mains, ou encore Thèdes qui laissait Caleb attraper la sienne. Il croyait vraiment au danger potentiel du contact, le pensait réellement tout sauf innocent.

"Normalement les gens disent que c’est mon égo qui me perdra, hein ! "

Sûrement pas sa gentillesse. Il n’avait pas le souvenir d’avoir déjà agit intentionnellement pour l’intérêt de quelqu’un d’autre. Ah, si. Cette journée avec Amalia, dans un village moldu près de Swyn, mais à part ça ? De quelle gentillesse Elei parlait ? Et quel rapport avec son métier d’Auror ? Sauver des gens, c’était un boulot, et même si ça en était un qu’il avait choisi, tous les Aurors ne courraient sûrement pas à leur perte, pas vrai ? Andrew referma ses doigts sur le bijou, songeant que contrairement à Elei qui restait calme, son pendentif à lui, il l’avait balancé par la fenêtre, à une certaine époque. Relevant les yeux sur elle, il hocha la tête.

"Je me débrouillerai pour trouver quelque chose."

Elei se leva, rangeant la bouteille de vin alors qu’il l’imitait, bondissant sur ses jambes d’un mouvement exagéré qu’on lui connaissait bien, retrouvant le sourire alors qu’il glissait la bague dans sa poche.

"Je crois que si j’avais pas décidé d’être Auror, j’aurais pu être acteur !"

Il ne connaissait le cinéma que depuis peu, et ne s’y intéressait pas tant, mais la vie de star, qui sait ? Il avait bien géré la célébrité, avec les Cinq Plumes, et jouer la comédie, c’était à peu près la même chose que mentir, non ? À la différence qu’on recevait un salaire, pour ça. Laissant son imagination dessiner les contours luxueux de cette vie en marchant vers la porte pour accompagner Elei faire les courses de la vieille dame, il tourne soudainement la tête vers elle, adoptait un air faussement indigné.

"Hey ! Laure m’a montré à conduire une voiture sport, j’suis doué tu sais !"

Tirant la porte, Andrew la laissa passer en premier avant de lui emboiter le pas à l’extérieur, croisant les bras sur son torse alors qu’elle va dissimuler le balai sous un tas de feuilles, s’occupant du portail. Lorsqu’il se retourne vers Elei au son d’un moteur qu’on met en marche, cette fois l’indignation est bien réelle, mêlée à de la moquerie.

"Ce truc est encore plus moche qu’une calèche !"

Ce qui ne l’empêcha pas de s’y asseoir une fois le soi-disant passé, regardant l’intérieur de la voiture comme un gamin à qui on a promis un tour de manège pour ensuite l’emmener faire une promenade en bateau. Ils se mirent en route, Andrew abaissant la fenêtre de son côté pour venir poser son bras, sortant sa tête pour jeter quelques coups d’œil dehors malgré la brise qui, pour le peu qu’il était coiffé, ne change pas grand-chose à ses mèches de travers.

"C’est loin, le marché ?"

À quoi ça pouvait bien ressembler ? Est-ce que parce qu’il serait français, ça allait être différent de ce qu’il connaissait ? L’insouciance revenait, Andrew passant toujours très facilement d’une humeur à l’autre, un réflexe de tête heureuse acquit peu de temps après sa rencontre avec Elias, Ted et Malloy.

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